dimanche 2 septembre 2012

Cette comédie

Souvent quand je réponds à des gens sur le net, sur un sujet quelconque, je me demande comment faire pour donner des faits sans paraitre présomptueuse et égocentrique...
Quand je connais la réponse à une question, que je suis sure d'avoir raison, il est difficile d'expliquer à quelqu'un qui n'est pas d'accord avec moi que je ne suis pas en train de débatre, je n'expose pas un point de vue, mais des faits immuables et constants.
Dois-je alors pour ne pas me mettre ces personnes à dos fermer ma gueule ou dire "oh mon dieu tu as tellement raison", tout en sachant en moi-même qu'ils ont tort?

Triste constat, l'Autre n'accepte pas d'avoir tort. Mais dans ce cas comment être certaine que je ne suis pas cet Autre?
Je remets souvent en question ce que je sais, je sais reconnaitre quand j'ai tort. Mais quand j'ai raison, et que je suis certaine de ce que j'avance, il m'est toujours difficile de ne pas tomber en face de personne qui ont leur avis propre et néanmoins erroné car trop subjectif, et refusent de se remettre en question...

J'en suis lassée. Cette comédie me submerge et me désespère. Depuis que l'on peut sur internet exposer toutes ses idées et ses points de vue, on estime qu'on peut avoir un avis sur tout, y compris sur des sujets qui n'ont qu'une réponse.
Dois-je alors me taire? Laisser passer et fulminer en silence avec l'envie de hurler qu'ils se trompent, qu'ils sont cons et oublieux des faits et de la logique?

Hélas, je crois qu'il serait somme toute vain d'essayer de changer les gens et de leur faire admettre leurs erreurs. D'aucun estime que ce n'est pas mon rôle.
Je le sais, il faut passer au dessus de tout ça, mais plus ça va plus le risque que les faits et la logique n'aient plus de poids est grand, que la culture se perde au profit d'opinions subjectives.
J'aimerai pouvoir crier au monde que les faits sont là et qu'il existe des sujets dont la réponse est immuable et objective de par les faits.
J'en ai assez de me cogner à des murs, mas plus encore de constater que ces murs existent.

Cette comédie se joue, et je n'y peux rien...

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