lundi 27 avril 2015

Le film que je n'irai pas voir

Jeudi, je suis allée voir Avengers - Age of Ultron, et c'était bien. Mais avant tout film au cinéma, il y a les bande-annonces. Certaines promettent d'agréables moments de cinéma, certaines laissent indifférentes, puis parfois, il y a ça:



Il s'agit du film Nos Femmes, réalisé par Richard Berry d'après la pièce de théâtre du même nom, produit par Thomas Langmann, dont la sortie au cinéma est prévue pour le 29 avril 2015.

J'ai été choquée par cette bande annonce. Déjà le titre du film et les premières images ne présageaient rien de bon. "Nos femmes" ça sonne sexiste, dès le départ, ne serait-ce que par l'utilisation du possessif, qui ramène la femme à un objet que l'on possède.
Alors bien sûr, la langue française n'a pas de féminin pour "mari", je le concède. Petite parenthèse: je déplore que le mot qui désigne la personne de genre féminin soit le même que celui qui désigne son statut d'épouse, un peu comme la représentation de l'idée selon laquelle l'avenir d'une femme est d'être l'épouse d'un homme, aucune barrière n'est faite entre la femme et l'épouse dans ce terme.
Mais reste que dès le titre on a déjà une notion de clivage homme / femme.
On a ensuite la première image: des hommes qui font des trucs d'hommes entre hommes, sans leurs femmes. Bah oui, parce que les femmes, c'est chiant, c'est de la contrainte, faut bien se détendre entre bonhommes de temps en temps. (Notez que je me facepalmerai également si les rôles étaient inversés).

Puis vient le motif de mon indignation : "j'ai tué ma femme! (saperlipopette)".Tout le propos énnoncé par cette bande annonce est: "jusqu'où peut-on aller par amitié".
Le meurtre de cette femme est secondaire, banalisé, invisible. Seul compte le "doit-on ou non excuser notre ami et lui fournir un alibi".
Et c'est un film comique.



Rappelons quelques petites choses

Tuer sa femme dans un accès de colère: ça s'appelle une violence conjugale. Et ça n'a rien de comique, c'est très grave.
Banaliser les violences conjugales, ce n'est pas moins grave, car ça invisibilise la souffrance de nombreuses femmes et familles, ça ramène leur douleur à quelque chose d'insignifiant, de risible.

Rappelons que c'est par honte que nombreuses sont les femmes qui n'osent pas dénoncer, le conditionnement à penser que c'est "pas si grave", que "c'est l'homme qui doit être maitre dans son foyer", est présent constamment. Invisibiliser et banaliser ces violences revient à dire que ce n'est pas grave, qu'au mieux c'est de la faute de la femme, qu'on peut échapper en toute impunité à ses responsabilités et la loi parce que "c'est un bon gars dans le fond".

Une telle banalisation n'est pas seulement indécente, elle est dangereuse. 

Selon le site Mémoires Traumatiques et Victimologie "184 personnes sont décédées, victimes de leur partenaire ou ex-partenaire de vie (conjoint, concubin, pacsé ou ex-dans les trois catégories). De ce rapport il ressort que tous les deux jours en France, un homicide est commis au sein du couple. 156 femmes sont décédées en une année, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon, 27 hommes sont décédés, victimes de leur compagne ou ex-compagne. 1 femme est tuée par son partenaire ou ex partenaire tous les 2 jours et demi, 1 homme tous les 14 jours. Les femmes sont les victimes dans 84,4 % des cas."

[Important: si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez la police (17) et/ou le 39-19 (appel gratuit et anonyme). Pour plus de renseignements, cliquez ici]

Alors non, ce n'est pas anodin, et ce n'est pas drôle.
On peut décider de parler de ce sujet dans un film, pour le dénoncer, rien ne justifie la banalisation qui en est faite dans Nos Femmes.


Sur Twitter

Lorsque j'ai vu cette bande-annonce au cinéma, j'ai été choquée, au plus haut point. Et les gens dans la salle riaient, je me suis sentie si seule. Puis j'ai posté mon indignation sur Twitter.
De jour en jour, de plus en plus de personnes se sont indignées de concert avec moi, je me suis sentie moins seule.
Suivez la chronologie de cette indignation sur les hashtags #NosFemmes et #NotreRage.
J'ai compilé sur ce Storify mes tweets et retweets: Chronologie d'Une Indignation.

Comme je le suggérais sur Twitter, nous avons une solution: boycotter le film, le dénoncer, il y a cette pétition mise en ligne sur Avaaz, et propager notre indignation en dépit de celleux qui ne comprennent pas et veulent le défendre sous couvert de "on peut rire de tout", "si c'était un homme vous l'ouvririez pas", et autres "c'est pas le seul film qui parle de ça".
Les murs sont nombreux, mais pas indestructibles.

Alors ensemble, indignons-nous.





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Edit du 12 mai 2015: retrouvez mon Storify cité sur cet article de Slate. Hashtag je suis fierté. 8)


Edit du 19/11/19: Je reviens juste sur cet article car il a énervé pas mal de monde, comme je m'y attendais au moment de son écriture. Mais je n'ai en tout cas pas pris la peine de réagir à ce moment là, parce que flemme et parce que autre chose à faire.
Je pose quelques lignes ici histoire de revenir là-dessus avec un peu de recul et parce qu'il me semble qu'il y a besoin d'une précision.

Il y a deux choses qu'on m'a reproché:

- "Ce n'est qu'une bande-annonce, pas le film, on peut pas critiquer un film qu'on n'a pas vu".

C'est tout à fait vrai, je suis même la première à dire qu'on ne peux pas juger un film à sa bande-annonce. Mais comprenez bien que ce que je critiquais, ça n'était pas le film, mais le propos du film, parfaitement clair dès la bande-annonce. On aurait pu ajouter toutes les nuances du monde que ça ne change en rien le fait que ce film s'amuse d'un féminicide, en faisant passer ça au même degrés que "ciel mon mari! cache toi dans le placard."
Dans ce contexte-là, on n'a pas besoin de l'entièreté du film pour comprendre l'indécence dans le traitement de ce sujet.

Ceci étant dit, je reconnais avec humilité que j'aurais dû voir le film avant - ou au moins préciser ce que je viens de dire. J'ai publié mon article deux jours avant la sortie du film, ma réaction était explicitement une réaction à la bande-annonce et une explication de pourquoi je n'avait pas l'intention de voir le film à sa sortie. Mais en faisant ça j'ai moi-même ouvert la porte aux critiques qui ne comprenaient pas mon sujet.
Je ne change pas d'avis mais j'aurais dû écrire ça autrement, et pas à chaud. Avec du recul, j'ai conscience que la façon dont j'ai écrit mon article n'était pas bonne, que je n'aurais pas du livrer à l'Obs l'article tel quel (j'ai paniqué XD).

- "Pour qui une bloggeuse se prend-elle pour censurer les gens par un appel au boycott vindiou?"

De deux choses l'une: un boycott n'est pas une censure (je n'empêche personne de voir ce qu'il veut, quand un groupe de personnes décide de ne pas voir un film, il n'empêche pas la diffusion de ce film), je n'ai pas "appelé" au boycott.
Dans mon article je dis deux choses: d'abord que je n'irai pas (ne suis pas allé) voir ce film, par ce qu'en mon âme et conscience ça me rendait malade de voir ça, et deuxièmement qu'une arme dont nous disposition pour signifier notre indignation était le boycott. Dit autrement: si en ton âme et conscience tu penses que ce film est malsain, la seule chose que tu puisse faire c'est de ne pas aller le voir - et éventuellement de dire pourquoi tu penses que ce film est malsain.
Si toi, lecteur, tu lis ça comme "je veux t'empêcher de voir ce film", c'est que tu as mal compris, que tu te sens attaqué, pour rien. C'est TA perception, pas mon message.
Pour finir, cette petite condescendance dans l'emploi du mot bloggeuse... ok. De ton point de vue je suis quelqu'un qui écrit sur un blog. Mais non en fait, moi, je suis une femme citoyenne, je ne suis pas limitée au fait d'écrire sur un blog. Mon indignation en tant que femme est valide, et ce n'est pas en tant que bloggeuse que je disais mon indignation mais en tant que femme.
D'autre part, en quoi être bloggeuse me ramène-t-il à un état d'infériorité et d'illégitimité? Qui est légitime à parler de boycott alors? C'est une vraie question. Si tu ne penses pas qu'un.e citoyen.ne soit légitime à s'indigner et à utiliser les seules armes dont il puisse avoir l'usage: qui l'est?

Je sais également qu'on a peut-être pu sans que je le sache me critiquer à coup de "héééé on peux plus rien dire, sjw, on peut rire de tout". Oui.
Tu peux rire de tout, et dire ce que tu veux. Mais c'est pas parce qu'on peut qu'on doit. Tu peux tout dire, mais si ce que tu dis est nuisible pour l'autre, il ne faut pas s'étonner du retour de baton. Tu as le droit de dire des choses offensantes, mais j'ai le droit de te répondre que ce que tu dis est offensant. J'ai le droit de te dire "ce que tu dis me blesse, parce que..." Comprenez bien qu'en ne répondant que des insultes et en fermant les débats à coup de "vous faites chier avec votre bien pensance", vous vous rendez coupables de ce dont vous nous accusez, à savoir de vous empêcher de vous exprimer. or ça n'est le but de personne ici.
Et si pour toi, tout ce que tu peux dire et rire de, ça se limite aux blagues misogynes, racistes, etc... j'aurais aucun scrupule à te répondre, en fait. Si on  vous a laissé faire ces blagues de merde si longtemps c'est pas parce qu'elles étaient acceptables, c'est parce que les personnes que ces blagues moquaient n'avaient d'autre choix que de fermer leur gueule.
A part ça y'a largement de quoi rire, largement assez de choses que tu puisses dire sans blesser quelqu'un. Et par blesser j'entends vraiment "blesser", au sens le plus dur.
Il faut savoir faire la distinction entre "politiquement correct" et le fait de dénoncer des propos dangereux. Et je suis désolée mais bien souvent la différence, beaucoup de gens ne la font pas - d'un côté comme de l'autre. On n'est pas des SJW dès qu'on critique quelque chose, et on n'est pas un gros connard dès qu'on dit un truc un peu limite.
On gagnerait tellement à prendre le temps de s'écouter, parfois, avant de monter sur ses grands chevaux et rabaisser l'autre.

Personnellement, en tout cas, je continue de penser que ce film - plus précisément ce qu'en montre la bande-annonce - franchit la limite de la beaufitude, et avec quelques années de recul vous constaterez que ce film est de toutes façon tombé dans l'oubli parmi la myriade de films français vraiment nuls. J'ai partagé mon indignation à l'époque, c'était tout frais, mais on constatera aujourd'hui que la nullité du film (d'après ce que je constate par les chiffres) à fait le taf tout seul pour l'enterrer.
Les violences envers les femmes et les féminicides, en revanche, restent un problème majeur et trop peu observé - 134 femmes ont perdu la vie des coups de leurs conjoints cette année. C'est beaucoup. C'est ce genre de chiffre qui rend la blague très amère.

Je vais clore cet update avec ceci:







samedi 25 avril 2015

Tag Cinéma

Je n'ai été désignée par personne, j'ai récupéré ce tag sur le net, parce que je cherchais un truc à faire, alors un tag, c'est toujours sympathique. J'ai affiné ma recherche au ciné, parce que d'habitude je fais que des tags séries tv, j'avais un peu envie de changer.
Alors pour ce tag, y'a pas de thème particulier, c'est simplement une série de questions.

1) Un film que vous regardiez étant jeune et qui vous remplit de souvenirs?

Il y en aurai ééénormément, j'ai toujours adoré le cinéma, depuis petite, et ça me remplit toujours de souvenirs.
Pour en citer quelques uns: Star Wars, Alien, Coeur de Dragon, Indiana Jones, Ace Ventura, The Mask, Jumanji, etc.
Mais pour l'heure puisqu'il faut en choisir un, je dirai un Disney. Mon préféré ever:

Je l'aime pour son esthétique, ses dessins, les personnages, la musique (Hans Zimmer *u* - je vous met un bout juste après), son histoire shakespearienne. C'est pour moi l'un des meilleurs Disneys.
Seul bémol que je n'ai vu qu'avec le recul: la place des personnages féminins. Le Roi Lion, c'est très masculin, ça reprend plus ou moins la réalité sociologique des lions, autant que la base qui est la pièce Hamlet, mais tout de même, les personnages féminins sont très en retrait (voire inexistants), je trouve ça un peu dommage.

Un petit peu de BO comme promis:


J'ai une liste sur Sens Critique pour les films de ma jeunesse: I'm Ten Again.

2) Un film que vous connaissez absolument par coeur:

Je suis pas trop douée pour le par coeur, mais là justement il y en a quelques uns (en français). Dont Le Roi Lion, mais je vais pas le remettre ici.

• La Cité de la Peur

BARREZ VOUS CONS DE MIMES!



Je connais quasi toutes les répliques de ce film. C'est un culte.

La Classe Américaine

Idem, du culte, du culte... :o)


"On va manger ... des chips! T'entends!, des chips! C'est tout ce que ça te fais quand je te dis qu'on va manger des chips!"

Rrrrrrr

"On va faire l'appel. Pierre? - Présent. - Pierre? - Présent. - Pierre? - Présente. - Pierre? - Présente!-  Pierre? - Présent. - Pierre?.... Pierre?! Pierre n'est pas là? Je suppose que Pierre n'est pas là non plus.. toujours ensemble ces deux là."



3) Un film qui a bouleversé votre jeunesse

Difficile à dire... :/ Simplement parce que chaque film qu'on aime est un petit bouleversement, à chaque fois.
A en choisir un, je citerais l'Histoire Sans Fin, pas de raisons particulières si ce n'est que c'est l'un des films qui ont marqué mon enfance. Je l'aime d'amour vrai. :3



4) Un film que vous auriez aimé écrire / produire?

Aucune idée... :v

5) Un film qui vous a donné envie de faire du cinéma?

Je vais détourner la question vu qu'elle me concerne pas: quel film m'a rendue cinéphile, pour ainsi dire... Là encore, des tas, des tas... Mais mon esprit critique d'un point de vue cinéma s'est ouvert avec notamment Edward aux Mains d'Argent de Tim Burton.
Je dis pas que j'avais pas un esprit critique avant celui là, ni que ch'était mon premier film "sérieux", mais il a compté, beaucoup.

C'est un film très riche, dans la subtilité de ce qu'il raconte, son esthétique, ses personnages complexes.

6) Un film que vous avez regardé plus d'une fois

Il y en a pleiiiiiin! Mais là encore pour n'en citer qu'un, dans les récents, pour changer un peu de la première partie de ce questionnaire, je dirai Avengers, la série entière.
Déjà à la base je suis fan de comics, mais là en plus, la série des films Avengers est géniale, riche, et absolument addictive.
Et puis Lokiiiiiiii! ♥

Ca mérite bien des fanvids! :v





Et une spéciale Loki, parce que bon hein!



7) Le dernier film vu au cinéma?

L'enchainement des ces deux questions est parfait: hier je suis allée voir Avengers - Age of Ultron, et j'ai adoré.
Beaucoup d'humour, d'actions, d'intrigue, de personnages intéressantes, et en plus la parole est largement rendue à Clint Barton et c'est très appréciable sachant que c'est un personnage très drôle.
J'ai été très contente de le voir, je me suis amusée, et les étoiles dans les yeux. ^^


L'avant-dernier était Imitation Game , que j'ai adoré aussi.

8) Un film dont vous avez regretté d'avoir payé la place?

Aucun parmi ceux que j'ai effectivement payé (j'ai eu des places gratuites, connaissant l'ex directeur du cinéma de ma ville), mais sinon Boule et Bill, que j'ai trouvé triste d'ennui et de lourdeur. Je me suis tellement fait chier, si effectivement j'avais payé ma place je l'aurai mal vécu, oui. x)


Interlude : liste sur Sens Critique des films que j'ai vu au cinéma: Parfois, Je Me Fais Une Toile.

9) Un film qui vous fait réfléchir à la vie?

H2G2!  :v
Sinon sérieusement, là encore: plein. Mais pour en choisir un: Into The Wild, qui m'a beaucoup touchée. Même si c'est un peu cliché, l'idée de tout quitter pour partir, ça à de quoi tenter. On en a tous secrètement envie, sans pour autant en avoir l'audace ou les moyens. J'aime beaucoup la philosophie de ce film.

Pour les autres, par exemple: C.R.A.Z.Y., La Route, Prisonners, Enemy, Les Fils de l'Homme, E.T. , Donnie Darko, Third Star, etc... On tous été des "films enseignements", ou du moins des films qui m'ont appris des choses, qui ont eu une porté philosophique sur moi et ont aidé à forger ma vision du monde.

10) Un film qui vous a donné envie de tomber amoureux.se?

Sincèrement? Aucun. Pas avec la question posée de cette façon. Les films ne me donnent pas envie de tomber amoureuse, mais ils peuvent contribuer à construire une image de l'amour "idéal".
Je dois d'abord vous demander de lire ceci pour comprendre un peu on rapport au romantique etc. Je ne suis pas romantique mais j'ai tendance à aimer idéaliser l'amour, parfois.
Les films qui correspondent sont légions, et là encore je citerais Edward aux Mains d'Argent. Également Only Lovers Left Alive pour l'un des plus récents.
Je constate avec tristesse que dans le cinéma peu sont les films qui ne présentent pas un amour hétéronormé.
De fait je citerais C.R.A.Z.Y, Le Secret de Brokeback Mountain, Predestination, etc... (ici une liste SC des films LGBT Friendly).

Mais pour citer le plus récent que j'ai vu et qui m'ait montré de l'amour qui fait rêver, je dirai Imitation Game.

 Interview about Christopher.

Pourquoi? Parce que la relation entre Alan et Christopher, son ami d'enfance est magnifique, c'est de l'amour, du vrai, qui met des paillettes dans les yeux et des larmes dans le coeur.

11) Un film qui vous a fait tordre de rire?

Ceux cités au début: La Cité de la Peur, Rrrrrrrrr, Ace Ventura, The Mask, La Classe Americaine, les Avengers, etc... Mais pour cette question je citerai un nanar: Ruines, hilarant malgré lui.

12) Un film qui a révélé un acteur que vous suivez à présent. 

Bon bah déjà Tom Hiddleston dans Thor.



Y'en a d'autres, mais je les ai pas tous en tête. Et pour Berdaryl Cumpiearcht, j'ai pas encore vu son tout premier film, et pour moi il a été révélé dans Sherlock, qui n'est pas un film mais une série, mais sachez qu'il est dans mon coeur à côté de Tom. :3 :o)

 13) Un film qui vous a fait pleurer comme une merde. Comme une madeleine, pardon. 

Je vous laisse parcourir cette liste: Non, je ne pleure pas, j'ai les yeux qui transpirent. Je suis une grosse chialeuse. 

Par exemple: Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles.



Vas-y, ose me dire que t'as pas chialé comme un gros caca à la mort de la maman de petits pieds. T_T

14)Un film dont vous avez aimé un personnage en particulier?

Bah tous les films que j'ai aimé, en fait.

15 ) (C'est la dernière question) Un film que vous regardez chaque année?

Presque chaque année: L’Étrange Noël de Monsieur Jack.




Voilà!
Donc pour le tag, je taggue qui voudra le faire, mais surtout Jim Howl, Keir O'Riyerdan et Kerby. ^^

mardi 14 avril 2015

La Réorganisation des Régions Françaises

J'ai posé cette question sur Ask : "que pensez-vous du regroupement des régions? Selon vous qu'est-ce qui va changer?". Réponse unanime à ce jour: jocépa / jomenfou. Et je me dis très exactement la même chose.
Du coup je me suis dit que ce serait peut-être pas un mal d'écrire un article pour d'une part me renseigner et dans le même temps renseigner (si tant est que je le puisse, ce qui n'est pas dit, je prétend pas savoir, je vois cet article comme une grosse question, si vous voulez).


Parce que oui, globalement, cette réorganisation des régions, c'est la grosse actu française du moment, et depuis quelques mois , on en parle, on râle, on s'en fout, on ne sait pas, personne n'est vraiment d'accord entre dire que c'est de la merde et dire qu'on s'en bat les ronds. Très probablement parce qu'on ne sait pas vraiment ce que ça implique.
Je ne sais pas réellement ce que ça implique, à l'heure où j'écris ces lignes. Quand j'ai posté ma question sur Ask, j’espérai avoir des réponses, là où les médias ne m'en donnaient pas (y compris sur internet, et c'est pas faute d'avoir cherché).
Difficile de se sentir concerné.e.s quand on a aucune idée de la raison et des conséquences du projet, ça se comprend.

Petit rappel:

C'est en novembre 2014 que l'Assemblée adopte le texte de loi optant pour le regroupement des 22 régions françaises en 13 grandes régions.
Ca va impliquer une rerépartition dans ces nouvelles régions de certains départements également.


source ici



 Pourquoi les gens râlent?

Et bien tout simplement parce que beaucoup considèrent que c'est une catastrophe culturelle. Et oui, que va-t-il advenir de la quiche Lorraine si la Lorraine n'existe plus en tant que telle?
Et puis aussi, le changement c'est nul.

Ouais sauf que, excusez-moi l'expression mais les râleurs sont un peu teubés. Déjà parce que c'est un regroupement administratif, nos régions resterons nos régions quoi qu'en soient leur nom "officiel". Culturellement, l'impact est nul, car la culture existe indépendamment des frontières, qui - j'en arrive au deuxième point - ont déjà été changées de nombreuses fois dans le passé.

Le saviez-vous, les régions françaises telles que nous les connaissions avant le mois de janvier sont relativement récentes.
Et avant 1789 nous étions divisés en provinces, comme on peut le voir sur cette carte:






Ce n'est qu'en 1789 que ces provinces ont été supprimées et re-répartis en 83 départements. Les régions quant à elles, qui regroupent ces départements n'ont été mis en place que pendant la deuxième moitié du XIXème siècle, elles n'ont cessé d'être repensées et remaniées (pour leurs frontières autant que pour leur gestion et leurs rôles) entre les années 1890 et 1980. (Pour rappel et pour exemple, c'est en 1970 qu'un décret déclare le nombre des régions métropolitaines à 22 en séparant la Corse et la Provence-Côtes-d'Azur (et non je n'ai pas oublié "Alpes") ).

Cf ici pour les précisions.

Les principes culturels que l'on craint de perdre cette année existent pour la plupart depuis bien plus longtemps que ça, nous ne les avons pas perdu pour des histoires de frontières et de noms de régions, nous ne les perdrons pas plus aujourd'hui.

Nos régions, si chères à nos cœurs chauvins et statiques, n'existent que depuis très peu de temps à l'échelle de l'Histoire, et les frontières régionales et départementales étaient bien avant cela soumises à des remaniements, tout comme l'ont été les frontières des États, des continents... La géographie est mouvante, en constante évolution et est faite de changements.
Le changement n'est pas à diaboliser tant qu'on ne sait pas exactement ce qu'on y gagne ou ce qu'on y perd réellement.

Ce qui change

Je dois en premier lieu que je ne suis pas la plus compétente pour parler de géopolitique (quand bien même c'est un domaine que j'affectionne), je ne me permet pas d'énoncer des vérités absolues et infaillibles, je peux aussi dire des bêtises. Mon but c'est surtout de donner des pistes pour comprendre un peu ce que nous, citoyen.ne.s y perdront ou y gagneront, grosso modo.


Ce que je note en premier lieu comme changement obvious c'est que d'une part les périodes de vacances par zones sont chamboulées pour certaines régions, et d'autre part les grande villes se tirent la bourre pour savoir céquiquiva avoir le statut de chef-lieu - par chez moi ça se joue entre Toulouse et Montpellier.
Mais concrètement, ça, nous les citoyen.ne.s, on s'en fout.

Il faut vite fait revenir sur le rôle d'une région avant d'aller plus loin.
Selon Wikipédia, une région c'est cela:

"En France, la région est à la fois une division administrative du territoire, une collectivité territoriale décentralisée dotée de la personnalité juridique et d'une liberté d'administration, une circonscription électorale et une circonscription administrative des services déconcentrés de l'État.
[...]
Les régions, en tant que collectivités, sont dotées de deux assemblées, contrairement aux autres collectivités qui n'en possèdent qu'une : une assemblée délibérante, le conseil régional, et une assemblée consultative, le conseil économique, social et environnemental régional, représentatif des « forces vives » de la région, chargé de donner des avis sur certaines questions entrant dans les compétences de la région, avant qu'elles ne soient soumises au conseil régional. Le président du conseil régional constitue quant à lui l'exécutif de la collectivité.
Le champ d’intervention des régions est extrêmement large de par la clause générale de compétence, allant de la gestion des lycées à celle des transports, en passant par le développement économique et la fiscalité.
"
Bon je dois vous avouer très honnêtement que à première lecture, tout ceci ne m'évoque pas grand chose. :o) Je vous avait bien dit dès le départ que c'était pas mon domaine, moi je veux comprendre, surtout.
 Ce qui ressors nettement cela dit c'est que l'intérêt d'une région n'est pas culturel, mais purement administratif, économique et politique.

Ce qui dans les média a paru ressortir ce serait un intérêt économique. Selon André Vallini (secrétaire d'Etat à la réforme territoriale), ce plan génèrerait entre 12 et 25 milliards d'économies (source ici - je vous conseille de visionner la vidéo en bas d'article aussi). Et des économies pour l'Etat, c'est un avantage pour nous a mon sens, cela signifie que cet argent pourrait être utilisé à des fins d'intérêt publics, réutilisé dans l'intérêt de la population.
Reste à voir si ce sera bien le cas dans quelques temps.

Ah ah, dans le dernier lien que je vous ai glissé je lis ceci: "Ailleurs, le Languedoc-Roussillon a déjà annoncé qu'il n'était pas question de se rapprocher avec quiconque.". CA NE M’ÉTONNE PAS. :o) Bref, désolée pour le HS.

A lire 

 Si on en croit ce schéma, la différence se situerais au niveau de la gestion de choses telles que l'urbanisme, l'action sociale, l'éducation, les transports, etc, qui ne seraient plus liés aux communes, intercommunalités et aux départements mais aux régions et agglomérations, ce qui permettrait au bout du compte de réduire les coûts engendrés.

A la lumière de cette petite explication, je peux en conclure sans trop de mal que ça annonce plutôt une bonne chose.
Je ne vais pas vous mentir, je ne comprend pas trop les considérations politiques telles qu'elles sont présentées dans les médias, mais je me dis qu'on a au final rien à perdre.
A notre échelle je pense qu'on verra surtout un changement au niveau des élections et pour certains domaines qui se verront gérés différemment.
Pour pas trop me mouiller je dirai que seul l'avenir nous dira si ce sera un changement en bien ou en mal, mais ma conclusion c'est qu'il ne sert absolument à rien de paniquer et de rejeter en bloc cette réforme qui potentiellement peut s'avérer bénéfique.

Plus je lis d'articles, plus je me rend compte que personne n'évoque une quelconque incidence sur la vie quotidienne de la population. Alors au final, a-t-on raison de s'en foutre? Peut-être bien est-ce là l'attitude la plus sage à adopter. Parfois, s'en foutre, c'est pas plus mal. 

A lire 
A lire  (2 - m'en voulez pas, j'ai eu la flemme de renommer les liens, ils s'appellent tous "source ici" ou "à lire", #teamfaignasse - m'enfin je vous conseille vraiment de lire celui-ci, il est assez complet)


N'hésitez pas à apporter vos réactions, ou corrections, en commentaires, je serai contente d'avoir des avis mieux éclairés que le mien. ;)
Je sais que mon article souffre de lacunes, c'est que j'ai commencé avec autant de connaissances sur le sujet qu'une nantie sur ce que c'est que de vivre avec moins de 1000€ par mois - coucou mon coup de gueule de la semaine.
Mon but était vraiment de questionner, non d'affirmer, je n'ai pas plus de réponses que tout un chacun (et même moins si veut être sincère), aussi toute précision sera nécessairement la bienvenue.


Update:

Un commentaire qui je pense est très intéressant pour comprendre où se situe le réel problème:

 Je me permet en outre de copier ici la recommandation qu'il m'a faite parce que je suis pas sure de pouvoir reformuler ça de façon plus compréhensible et précise, j'ai vraiment vraiment des lacunes de connaissances dans ce domaine alors je ne voudrait pas risque de mal dire quelque chose.

"(...)par contre fin faut préciser que les enjeux sont économiques et sociaux. Métropolisation, ça veut dire que ces pouvoirs supra-communaux, dans le contexte actuel où on a le gouvernement et la plupart du parti soumis aux demandes du MEDEF, ben les mots d'ordre des métropoles, c'est compétitivité, libéralisme, recherche de profit pour les entreprises, donc dégâts sociaux, écologiques, démocratiques etc.
Les métropoles sont liés de très près aux promoteurs immobiliers et aux agences d'urbanisme et d'architecture "

Je trouve ces points tout à fait pertinents et ils apportent une réflexion intéressante. Le fait est que si on doit s'inquiéter, ce sera pour ce point. Je comprend déjà mieux l'inconvénient majeur de cette réforme territoriale (indirectement), par le biais de la métropolisation qui ira de pair avec le remaniement des régions.

A lire  

samedi 11 avril 2015

Top Séries Addict - Les Séries Historiques

J'ai été tagguée par Keir pour ce top Série Addict consacré aux séries historiques.

Mes Séries Historiques Préférées

Bon mon ennui c'est que j'en connais très peu. :o) C'est pas un style vers lequel je me tourne habituellement, idem pour les films, parce que c'est très rare qu'on ait des séries / films qui soient fidèles à la réalité, véritablement "historiques". Par conséquent quand je me laisse tenter par une série histo ce sera plus pour le scénario, l'ambiance, le fantastique, le côté romancé, et non vraiment pour son côté historique.

Vu que j'en connais très peu, je me permet d'ajouter une catégorie ensuite concernant les séries d'inspiration historique, c'est à dire qui mettent en scène un passé imaginaire (dans le genre du Seigneur des Anneaux par exemple côté films, qui est basiquement un film de fantasy "moyen-âgeux", on va dire. J'ai du mal à m'expliquer mais j'espère que vous comprenez le truc.) et pour les séries qui ne sont pas historiques mais intègrent une dimension historique (me connaissant, vous savez à quelle série je fais allusion, non? :o) )

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#1 - Vikings




Vikings est une série qui présente la légende de Ragnar Lothbroke, qui se base sur une vérité historique. Un peu comme pour la légende arthurienne, il s'agit d'Histoire embellie. Historiquement on sait assez peu de chose de Ragnar Lothbroke si ce n'est qu'il s'est fait un nom dans l'histoire scandinave pour avoir ouvert la voie par la mer vers les pays de l'ouest.
Cette série est très riche par son scénario, son ambiance, le jeu des acteurs, la beauté des décors, elle est particulièrement bien réalisée et addictive.
D'un point de vue historique, on peu tomber sur quelques erreurs minimes mais dans l'ensemble elle respecte bien les réalités de l'époque, les coutumes vikings et anglo-saxones.

#2 - Kaamelott


Pour cette série, l'intérêt n'est clairement pas sa véracité historique, les anachronismes sont légion (et parfaitement revendiqués). Ce qui fait la force de cette série c'est bien évidemment son humour, sa mise en scène soignée, et les acteurs, le tout mené avec brio par Alexandre Astier qui nous offre là la meilleure série française qu'on ait eu jusque là.


#3 - Rome



Cette série souffre d'inexactitudes historiques, mais elle rend plutôt bien les mœurs romaines de l'époque. A lire - critique de Rome par Télérama. L'intrigue est assez prenante, et la mise en scène est bien réalisée.

#4 - Les Tudors

Je connais trop peu l'histoire des Tudors pour dire si cette série est juste d'un point de vue historique ou non, mais je l'aime assez par son ambiance et le jeu des acteurs.
Ceci étant dit, je ne l'ai pas finie, je ne me suis pas avancée très loin dans les saisons. 

#5 - Salem



Cette série n'est pas uniquement historique mais surtout fantastique. Je la place tout de même ici car elle a pour cadre le Massachusetts du XVIIème siècle, qui s'est fait connaitre par le procès des sorcières de Salem. Cette série rend plutôt bien le climat de paranoïa ambiante, et la ferveur des "chasseurs de sorcières", etc.
Beaucoup de petits défauts mais une ambiance sombre, et une série belle esthétiquement.



#6 - Xéna la Guerrière



Ben parce que Xéna, bordel.
C'est une série qui mêle histoire et mythologie, ce fut un des piliers de ma jeunesse.

Les Séries pas historiques mais un peu quand même


Normalement la description que j'ai fait de cette catégorie en début d'article vous a mis en tête deux noms.

# 1 - Game of Thrones



Ce n'est pas une série historique mais elle prend place dans un moyen-âge imaginaire. Elle reprend donc pas mal de vérités historiques transposées sur ce monde inventé, on peut retrouver une similitude dans les moeurs, les coutumes, les costumes, etc. 
C'est une série que j'aime beaucoup parce qu'elle est très riche au niveau de l'intrigue et de la diversité des personnages.
A lire (en anglais): "Why serious history buffs are obsessed about GoT"

# 2 - Doctor Who



Vous l'avez vu venir, hein! :v (ou pas). Doctor Who est une série qui a pour sujet un alien qui voyage dans l'espace et le temps, à ce titre forcément on a beaucoup d'épisodes se déroulant dans le passé. 
Les vérités historiques sont souvent laissées de côté au profit du fantastique, mais je trouvais quand même intéressant de la noter ici, on peut trouver des choses accurate.
 
# 3 - Code Quantum



Pour les mêmes raisons que Doctor Who, l'histoire parle d'un mec qui va d'époque en époque en empruntant le corps d'une personne de la-dite époque. De ce fait on a pas mal de décors historiques.
Elle aussi fut un pillier de ma jeunesse, c'est une série que j'adore.

 # 4 - Once Upon A Time



Qui se déroule à moitié dans l'univers des contes, contes qui sont donc cis dans une époque XVIIème.


Les Mentions Spéciales

Pour les séries pas histo mais un peu quand même:
Sherlock, que je ne met pas dans ce top mais qui méritait une petite place, pour l'honneur, et pour l'épisode spécial à venir qui se déroulera à l'époque originelle de monsieur Sherlock Holmes (on dit victorienne mais en réalité l'histoire de Holmes survole trois périodes entre les années 1880 et le début des années 1900, c'est toujours un peu par défaut de connaissance qu'on parle de l'époque victorienne pour la fin du XIXème, mais bon bref, voilà).

The Vampire Diaries et True Blood : pour leurs nombreux flash back historiques. 

American Horror Story, pour les saisons 2 et 4 qui se déroulent aux alentours des années 60.


Une mention pour des séries que je n'ai pas vu mais qui ont reçu de très bonnes critiques: Borgia, Band of Brothers, Musketeers, Outlander, Reign, Merlin (qui ira dans ma deuxième catégorie), Grimm,  etc


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Voilà, je pensais galérer avec ce top vu que je suis pas très historique, mais au final j'ai réussi à caser 10 titres, donc je suis contente. ^^

Pour le tag: libre à vous de le reprendre si vous le souhaitez, donc je taggue tout le monde. :)

A bientôt! 

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